Il est 1 h 45 du matin, le terminal 3 de l'aéroport est désert, seul une centaine de personnes attendent leurs vols à la porte d'embarquement 75, je suis assis là au milieu de tout ce monde à écrire les dernières lignes de mon voyage, je ne peux pas m'empêcher de regarder toutes ces personnes et de me demander ce qu'ils vont faire en France à cette période de l'année, certaines personnes rentrent de voyage comme moi, d'autres sont surement là pour affaires à en voir leurs costumes et leurs attaché-case... 

Je repense à ces quatre mois passé à découvrir un pays à l'opposer de ce que nous connaissons, je partais avec des appréhensions, je me demandais si ça ne serait pas trop long, si j'allais savoir m'adapter à un pays comme celui-ci, si mon pays n'allait pas me manquer, si je tiendrais le coup tout simplement !Aujourd'hui je peux dire que c'est certainement l'expérience la plus incroyable que j'ai vécu au cours de ma vie, j'ai découvert un pays à l'opposer des idées reçues, j'ai vécu quatre mois qui me paraissent aujourd'hui comme quatre semaines, j'ai appris à m'adapter à la culture locale, à la nourriture locale, à leurs moyens de transports, à leurs façons de vivre, à la pauvreté qui t'entoure en permanence, j'ai parfois pensé à mon pays en me disant que j'avais une chance inouïe et j'ai fait mieux que tenir le coup, j'ai appris beaucoup sur moi-même ! 

Grâce à ce voyage j'ai appris énormément de choses, d'un point de vue professionnel, j'ai découvert un pays en plein développement, cherchant à aller plus vite que la lumière, les buildings poussent comme des mauvaises herbes, toutes les plus grandes entreprises du monde sont présentent autour de mes bureaux... L'Inde est un marché de 1.3 milliards de consommateurs, c'est le successeur de la Chine sur le marché mondial et c'est avant tout un pays qui se développe plus vite que son ombre... Cette ombre est malheureusement fortement présente partout en Inde il s'agit de la pauvreté, elle fait encore aujourd'hui beaucoup de dégâts, car par manque d'éducation de beaucoup, le gap entre la classe moyenne est énorme, si vous ne parlez pas bien anglais vous vous retrouvez vite à ne pas pouvoir travailler dans ce nouveau monde... 

Je retiendrai avant tout que d'avoir découvert cette culture de l'entreprise indienne, leurs façons de travailler, ne m'apportera que des avantages dans les années à venir...Mais mon voyage c'est aussi ce mois de découverte à travers l'Inde "naturelle", cette partie de l'Inde où vous rencontrez plus de palmiers que de buildings, où la nature à encore ces droits et où le business n'a pas encore pris le dessus sur la générosité, le partage et la découverte. Ce sourire que vous voyez apparaitre sur le visage de toutes les personnes que vous croisez dans la rue, ces centaines d'indiens qui sont venus me demander une photo parce que je suis un étranger, ces enfants de 7-8 ans que vous voyez dans la rue et qui vous demandent "how are you?" parce que c'est la seule chose qu'ils savent dire en anglais, ces rencontres avec des personnes prêtent à tout pour vous faire plaisir parce que vous êtes français, ce sont toutes ces choses qui m'ont donné le sourire tous les jours, le courage quand j'en avais besoin, la joie de vivre et l'envie de découvrir jours après jours ce magnifique pays... 

Les paysages, les animaux, les activités resteront des souvenirs magiques que je garderais en photos et en vidéos pour longtemps, mais les rencontres que j'ai pu faire au cours de ce voyage je les garderais gravées au plus profond de moi, car c'est cela qui fait aussi la réussite d'un voyage en solitaire, de rencontrer des gens, de ne pas avoir peur d'aller leur parler, d'aller discuter et débattre avec... La majorité d'entre eux n'attendent que ça, alors il faut foncer, ne pas avoir peur de l'inconnu, sortir des sentiers battus et s'ouvrir un peu plus au monde à chaque fois que vous en avez l'opportunité...

La suite... je vais devoir vous la raconter en vous retrouvant la semaine prochaine, car les hôtesses m'appellent pour embarquer... Je referme mon ordinateur, je coupe ma caméra, j'attrape mon sac, c'est la fin de cette aventure... 

Comme dirais un Américain que j'ai rencontré au début de mon roadtrip: "il ne faut pas être triste parce que c'est terminé, il faut être heureux parce que c'est arrivé !" Ils sont fort ces 'ricains.